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Au menu de The French Com aujourd’hui, l’interview de Sofiane, un des membres de Salatsurfing, l’application qui vous permet de trouver le lieu de prière (chez un particulier, un commerçant, une association, etc…) le plus près de vous grâce à un système de géolocalisation. En plein développement, le concept unique en son genre de Salatsurfing poursuit son travail de sensibilisation et de communication. Pour The French Com, Salatsurfing nous ouvre les portes d’un projet hallucinant, celui de « construire la plus grande mosquée du monde ». BismiLLAH.

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L’équipe de Salatsurfing

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– Présentez-nous un peu votre équipe et vos différents parcours professionnels.

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Nous sommes une équipe de 5 personnes, Yosra, Imen, Zakaria, Amazigh et moi-même. Nous avons chacun des compétences et des disciplines différentes mais complémentaires.

Yosra, exerce la profession d’acheteur. Elle a fait une école de commerce (ESC Montpellier). Au sein de l’équipe, elle gère l’aspect communication et marketing ainsi que les relations externes.

Imen est contrôleur de Gestion, elle est diplômée d’un master 2 en contrôle de gestion de l’IAE de Montpellier. Elle supervise l’aspect financier de Salatsurfing. En parallèle, elle travaille avec Yosra sur l’aspect communication et est le point focal des relais locaux.

Zakaria travaille au Pôle Emploi et au sein de l’équipe, il gère la partie artistique et design.

Amazigh est élève Ingénieur à l’école Centrale Marseille. Dans l’équipe, il a pour rôle d’écrire les spécifications fonctionnelles de la plateforme. Il travaille actuellement sur les nouveautés et futures mises à jour.

Pour ma part, ingénieur projet en aéronautique et ancien intégrateur de progiciels, dans l’équipe je m’occupe de la partie projet.  Je suis également le développeur du site internet et de l’application iPhone.

Salatsurfing est une grande famille qui comprend notamment des relais locaux. Ce sont des volontaires, répartis à travers la France (Montpellier, Strasbourg, Paris, Toulouse, Toulon, Grenoble…) qui œuvrent sur le terrain pour promouvoir Salatsurfing par le biais d’actions diverses (street marketing, démarcher les commerçants…).

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– Comment vous est venue l’idée de lancer Salatsurfing ?

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L’idée a émergé en 2013. A ce moment, nous étions très pris puisque l’on travaillait sur d’autres projets associatifs. Ce n’est qu’un an plus tard, début 2014, que nous avons eu un électrochoc suite à la sortie du concept d’AirPnP permettant de faire ses « besoins » chez l’habitant. Nous nous sommes ainsi dit qu’un tel projet pour la prière devait absolument voir le jour. Voilà comment est né le concept Salatsurfing, un concept humain, social et avant tout spirituel permettant de prier chez l’habitant.

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– Quel type d’entrepreneurs êtes-vous ?

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Dans l’équipe, nous avons tous des facettes différentes. Mais je dirais que le challenge, l’art, et l’innovation sont des domaines qui nous réunissent tous les 4.

Au-delà de l’entreprenariat, nous nous sommes pour la plupart, rencontrés à travers les cercles militants. Notre religion, nos études et nos engagements ont forgé nos caractères.

Nous pensons et souhaitons être des entrepreneurs engagés répondant à une éthique dans le milieu professionnel, la lettre à Orange dans laquelle nous refusons de passer devant le jury Orange Propulse pour motif de leur complicité criminelle en Palestine en est un exemple.

 Nous sommes de cette nouvelle génération, qui après avoir travaillé pour les plus grandes entreprises françaises, souhaite garder son identité et son intégrité.

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– Quelles sont, chez SalatSurfing, vos 3 plus grandes qualités ?

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Notre éthique, notre détermination et la relation fraternelle qui nous unit sont nos 3 plus grandes qualités.

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– … vos 3 plus gros défauts ?

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Aujourd’hui, le fait que nous ne pouvons travailler à plein temps sur ce projet. Concilier nos vies personnelles respectives, nos emplois et nos différentes projets peut s’avérer être un exercice périlleux. Nous renouvelons sans cesse nos intentions afin d’être dans la perpétuelle satisfaction d’Allah.

Le deuxième, peut-être vivre en province (rire). Il est vrai que l’ensemble des acteurs et évènements musulmans majeurs sont sur Paris, nous sommes amenés à souvent nous déplacer pour y assister.

Je dirai également que nous sommes « trop » enthousiastes, et que cela peut vite nous ralentir lorsque nous sommes confrontés à la réalité du terrain. Nous devons donc tout reposer à plat, ce qui nous permet d’être dans une réflexion continue et de trouver des axes d’améliorations.

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Muslim Ideas

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–  Présentez-nous le concept de Salatsurfing.

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A la croisée entre « blablacar » et « Coushsurfing », Salatsurfing est un projet innovant qui repose sur un concept simple: prier chez l’habitant.

La vie d’un musulman est rythmée par ses 5 prières quotidiennes, qu’il doit tant bien que mal effectuer à des heures précises, qu’il soit au travail, en déplacement, ou tout simplement à l’extérieur. Salatsurfing ne se substitue en aucun cas aux mosquées, mais tend plutôt à faciliter la pratique de la prière à tous les musulmans en étant un complément aux mosquées se trouvant trop loin ou fermant leurs portes entre deux prières. Préserver ce lien avec Allah, en allant à la rencontre de frères et sœurs, voilà l’essence même de Salatsurfing.

Le site internet et l’application téléchargeable sur l’Appstore, sont le résultat de longs mois de travail et réflexion. Son interface ergonomique permet une inscription rapide et une recherche par lieu, ainsi vous trouverez autour de vous une liste d’endroits prêts à vous accueillir pour votre prière.

Salatsurfing devient ainsi un outil indispensable pour toutes personnes actives. D’autant plus que de nombreuses autres fonctionnalités sont en cours de développement (mosquées collaboratives etc.)

Bien sur, nous avons apportés une vigilance certaine aux critères de sécurité et confidentialité des données que nous avons intégrés grâce à plusieurs fonctionnalités permettant de rassurer tout utilisateur.

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– Comment fut le lancement ? Le succès fut-il rapide ou plus long à se dessiner ? 

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Salatsurfing est un concept qui était très attendu par la communauté musulmane, nous ne comptons plus le nombre de messages d’encouragements, de félicitations, de remerciements, de douas…reçus, le lancement a été une réussite, le nombre d’inscrits n’a cessé d’augmenter de jour en jour, le concept a complètement séduit.

Dans la mise en pratique du concept, il y a d’autres réalités un peu moins optimistes.

D’une part, même si le concept séduit, les mentalités, elles, restent figées. Ouvrir sa porte ou pousser la porte d’un membre de sa communauté, reste une chose difficile à faire pour certains, malheureusement. La société fait que nous avons peur les uns des autres et nous ne nous faisons pas confiance, ce qui rend le passage à l’acte plus difficile.

Malgré tout, plus de 100 spots ont été déposés à travers la France, ce qui nous laisse penser qu’avec du temps, et beaucoup de travail de notre part, les choses peuvent évoluer très nettement inshaAllah.

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– L’application sur iPhone connaît-elle le même succès ?

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Le succès majeur aujourd’hui est surtout sur mobile. Nous avons 3 fois plus d’inscriptions sur mobile que sur le site internet ! Nous étions conscients dès le départ de l’aventure que l’intérêt était plus axé sur le mobile. Toutefois un site internet est toujours une porte d’entrée en termes de communication.

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– A quand une appli sur Androïd ?

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Aujourd’hui, la sortie d’une application Android est une priorité. Cela à d’ailleurs fait l’objet d’une campagne de crowdfunding pour son financement. Hélas, l’objectif financier n’a pas été atteint et nous cherchons donc d’autres solutions possibles pour nous aider sur cette voie.

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– Combien avez-vous de points de prière à ce jour ?

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Nous avons aujourd’hui une centaine de spots. Nous constatons que les femmes sont plus enclines à créer des lieux de prière pour les sœurs de la communauté. Selon nous, ce constat confirme le fait qu’accomplir la prière pour une femme dès lors qu’elle n’est pas chez elle, est plus difficile, elles sont donc plus réceptives à ce genre de concept.

Nous comptons sensibiliser les commerces de proximité à cette démarche afin d’accueillir les prieurs dans leurs boutiques. Beaucoup d’entre elles mettent a disposition un petit espace prévu pour leur clientèle, l’objectif est donc de communiquer plus largement.

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– Quelles stratégies de communication allez-vous utiliser pour gagner encore en notoriété ?

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En termes de communication, notre frein majeur est le manque de financement. Ainsi, pour pallier à cette difficulté, nous essayons d’être présents sur les réseaux sociaux.

Notre stratégie à moyen terme est le développement d’une collaboration avec des acteurs importants de la Oumma en France (à l’image du teaser Construisons la plus grande mosquée du monde). Notre souhait, pour améliorer notre visibilité et être au contact de la communauté et d’assurer une présence lors des évènements majeurs prévus. Nous proposons, par exemple, de mettre en place un espace prière lors de ces évènements.

Nous travaillons, d’autre part, sur la réalisation de supports afin d’expliquer les grandes fonctionnalités de l’application et ainsi rassurer les derniers réticents.

Sur le moyen terme, nous réaliserons des témoignages d’utilisateurs que nous illustrerons au travers d’un court film « J’irai prier chez vous ».

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– Avez-vous reçu des critiques concernant ce concept ?

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La quasi totalité des critiques reçues ont été positives et constructives nous permettant d’apporter des améliorations et fiabiliser l’application.

Grâce à cela, nous avons pu identifier et corriger les petits bugs techniques au démarrage, penser à de nouvelles fonctionnalités. Certains professionnels (designers, agence de communication) n’ont pas hésité à nous conseiller et nous faire part de leurs impressions. C’est très enrichissant.

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– Comptez-vous développer le projet à l’international ?

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Oui, l’idée de développer Salatsurfing à l’étranger est en cours d’étude. Tout pays a ses spécificités : mœurs, règles juridiques (possibilité de prier sur son lieu de travail) et spiritualité. Nous sommes donc en pleine réflexion et analyse des différents marchés afin de nous assurer de la faisabilité d’un tel projet avant son lancement officiel.

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Regard sur une Oumma

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– Quelles sont vos plus grandes satisfactions depuis que vous avez conçu Salatsurfing ? Vos plus grandes désillusions ?

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Notre plus grande SATISFACTION est sans conteste, le fait que le projet ai été accueilli avec autant d’enthousiasme. Nous sommes donc confortés dans l’idée que Salatsurfing répond à un réel besoin. Nous avons reçu énormément de messages positifs et encourageants et cela fait chaud au cœur.

De plus, ce projet a su susciter la curiosité et l’engagement de frères et sœurs qui nous ont rejoints afin de développer le concept à l’échelle locale.

El Hamdoulilah.

A l’inverse, notre plus grande désillusion a été le fait que nous n’atteignions pas l’objectif financier de la campagne de financement participatif. Nous avons dès lors réalisé que tout ne serait pas aussi simple, et que malgré l’enthousiasme pour le concept en lui-même, la communauté n’est pas toujours réaliste ou n’imagine tout simplement pas, quels efforts financiers demande ce genre de projet.

Nous sommes une communauté pour qui bien souvent « le don » est assimilé au domaine humanitaire seulement. Bien-sûr, nous devons agir sur ce volet mais au sein de Salatsurfing, nous pensons aussi que les projets technologiques et innovants peuvent permettre l’évolution, une meilleure organisation et une avancée sans précédent de la communauté musulmane d’où qu’elle soit.

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–  Quel regard portez-vous sur le business musulman en France ?

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Il se développe timidement mais devient de plus en plus varié et innovant. Beaucoup de grands concepts sont conçus pour la communauté et c’est ce qui nous séduit le plus (Islamic Deal, coaching etc…). Il existe certains préjugés à faire du « business » quand cela touche à la religion et un certain complexe de la part des entrepreneurs, car ils « n’osent » pas faire du profit avec l’islam. Alors qu’au contraire, nous pensons que cela est une opportunité qui permettrait de favoriser l’emploi des sœurs voilées, l’investissement dans des projets prometteurs au lieu du recours aux banques etc…

Le business musulman n’est désormais plus seulement assimilé aux kebabs, boucheries Halal etc…

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– Quelles sont, selon vous, les 3 qualités que l’on doit retrouver chez un bon chef d’entreprise ?

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Il doit être ambitieux, sérieux et loyal

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– Quelles sont les entreprises musulmanes qui vous séduisent le plus ? Et d’une manière générale (toutes confondues) ?

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Sans hésiter pour Imen et Yosra, très sensibles à la mode : Inayah, une marque américaine de vêtements répondant au besoin des femmes voilées mais aussi à celui des femmes en quête de pudeur. Ils ont su remarquablement adapter le modèle des grandes marques à la mode musulmane, sans faire du « cheap ». Leur site est bien conçu, professionnel et les collections sont belles.

L’entreprise qui me séduit le plus, c’est bien Apple. Ils ont une profonde réflexion sur les produits et un souci du détail inégalé. Ils ont une vision claire sur leur stratégie d’entreprise à moyen et long terme qui me passionne. Les prochains mois vont être mouvementés avec le lancement de l’Apple Watch. Une page historique s’ils réussissent leur pari de rapprocher le monde de l’High-tech à celui de la mode. Nous analysons de très près les efforts employés par Cupertino pour approcher ce nouveau marché.

Analyser le monde de l’entreprise est un point fondamental pour nous jeunes entrepreneurs. Les clefs du succès se trouvent dans leurs histoires. Aujourd’hui, le défi pour nous musulmans français, n’est pas de créer une multinationale à facteur communautaire mais plutôt de créer des entreprises à valeurs ajoutées qui répondent à notre éthique religieuse et qui puissent dans la moindre mesure démontrer le potentiel de la communauté musulmane.

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– Comment votre foi vous aide dans vos projets ?

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Le simple fait de travailler sur un projet qui répond à un besoin essentiel de nombreux musulmans à savoir accomplir leur prière, est pour nous une adoration. Allah a choisi chacun d’entre nous pour travailler sur ce projet, nous espérons le satisfaire inshaAllah. Toute invocation est la bienvenue par la même occasion.

Au-delà de l’apaisement et du réconfort que l’on peut ressentir à travailler sur de tels projets, dans les moments un peu plus durs et de doutes, nous plaçons notre entière confiance en Allah et nous nous en remettons à lui pour nous éclairer et nous guider et surtout nous éloigner des « fauteurs de troubles ».

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– Pour terminer, quel(s) conseil(s) donneriez-vous à vos frères et sœurs entrepreneurs ?

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Ne pas hésiter à s’entraider, à bien s’entourer, mais surtout à se lancer. Nous manquons d’entrepreneurs musulmans en France. Lancez-vous et si au pire ça ne fonctionne pas alors ce sera la volonté d’Allah.

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Propos recueillis par Fateh Mezenner