S’il existe plusieurs types de stratégies pour créer une nouvelle technologie, il demeure encore et toujours la phase cruciale de séduction des consommateurs. Goodhue et Thomson nous proposaient il y a une vingtaine d’années une théorie susceptible de répondre à notre problématique. Décryptage et explication par The French Com, votre agence de communication éthique.
La théorie ATT (Goodhue et Thomson, 1995)
La théorie de l’Adéquation Tâche-Technologie (ATT), traduction de « Task-Technology Fit » (TTF), est un modèle proposé par deux chercheurs américains (Goodhue et Thompson, 1995), il y a de cela une vingtaine d’années.
Comme son nom l’indique, cette théorie postule qu’une technologie, pour être adoptée par les individus, doit à la fois :
– avoir des caractéristiques qui entrent en adéquation avec celles de la tâche (la chose à effectuer),
– proposer un niveau de difficulté qui soit en cohérence avec le niveau de difficulté de la tâche à réaliser.
Approfondissement
Selon ce modèle, les trois variables [caractéristiques tâches/caractéristiques technologie/caractéristiques individus] doivent entrer en adéquation entre elles pour atteindre la performance espérée. Cette performance résulte :
-d’une part de l’évaluation que fait l’individu sur les capacités de la technologie (à réaliser telle ou telle tâche),
-d’autre part de l’évaluation que fera l’individu sur l’adéquation entre la tâche à réaliser et la technologie en question.
Pour expliciter la notion d’adéquation dont il est question ici, les auteurs ont établi 8 dimensions :
- Compatibilité
- Fiabilité
- Qualité
- Facilité d’utilisation
- Localisation
- Autorisation
- Rapidité
- Relation avec les autres
Puis, en 1998, Goodhue complétait son échelle avec d’autres variables, telles que la fiabilité des systèmes et des technologies, la qualité de l’information, etc…
Très facile à maîtriser et à appliquer, le modèle ATT a d’ailleurs été repris par d’autres chercheurs sur la question d’Internet et du e-commerce (D’Ambra et Rice, 2001), ce qui nous intéressera plus particulièrement. D’ailleurs, de manière plus précise, six des huit dimensions proposées par les auteurs entrent en concordance avec les apports d’Internet en matière d’achat en ligne.